« L’avenir du monde, c’est l’Afrique et les jeunes africains doivent être conscients de cela ». C’est le message d’Adama Bèye à la jeunesse africaine dans « Parcours d’entrepreneur ». Pour l’entrepreneur sénégalais, les jeunes doivent entreprendre, développer des initiatives et ne pas toujours attendre l’Etat. Dans cet entretien, le président du mouvement « Nouvelle génération sénégalaise en marche (NGSM) » une organisation très active au Sénégal dans la promotion de l’emploi et l’employabilité des jeunes ainsi que leur formation à tous les niveaux, revient sur sa vision de l’entrepreneuriat.
Qu’est-ce qu’un entrepreneur pour vous ?
De manière simple, je dirais qu’entreprendre, c’est d’abord se prendre en charge et prendre en charge d’autres personnes. L’entrepreneur, c’est quelqu’un qui essaie de créer de la valeur dans cette vision de pouvoir porté un écosystème. Que ce soit, un écosystème petit, dans ce cas de figure on parle de start-up ou bien, un écosystème beaucoup plus large.
Il faut donc retenir qu’entreprendre, c’est travailler pour soi, mais c’est aussi travailler pour les autres. C’est à dire la création d’emplois. Je suis persuadé que tout le monde peut entreprendre et qu’il faut que les gens arrêtent de penser qu’il faut obligatoirement un lourd investissement ou à chaque fois, attendre l’Etat. Au Sénégal, l’Etat a mis en place un certain nombre d’actions pour permettre aux jeunes et aux femmes d’entreprendre. Nous avons la DER/FJ, le FONGIP, l’ADEPME, 3FPT, entre autres qui accompagnent les entrepreneurs. Comme on dit, petit à petit l’oiseau fait son nid et nous avons aujourd’hui au Sénégal des capitaines d’industrie qui sont partis de rien.
D’où vient votre amour pour la communication ?
Je suis né et j’ai grandi dans le milieu de la communication, avec un père qui est l’un des pionniers de l’audiovisuel au Sénégal. Amadou Moctar Bèye était l’un des plus grands réalisateurs de l’histoire de la télévision sénégalaise. J’ai assisté étant enfant à plusieurs de ses tournages et cela m’a toujours passionné. Au-delà de cette passion, le secteur de la communication est aujourd’hui un secteur d’avenir très prometteur qui offre un large éventail d’activités. Il est donc aussi important d’entreprendre dans ce secteur pour participer activement au développement du Sénégal et de manière générale, participer au rayonnement de notre continent.
Vous êtes également un proche collaborateur du président Macky Sall, qu’en est-t’il ?
Le Président Macky Sall est un grand frère, un homme pour qui j’ai beaucoup d’estime et de respect. C’est un travailleur extrêmement engagé pour ce pays et je partage avec lui, les mêmes visions d’un Sénégal qui va de l’avant. Aujourd’hui notre pays vit d’importantes mutations à tous les niveaux grâce à son leadership. Il est important de vulgariser certaines actions qui positionnent notre pays, qui font qu’on soit bien respecté partout dans le monde. Ma relation avec le président Macky Sall est donc fondé autour de l’amour pour ce pays, et l’engagement pour la jeunesse.
Vous avez lancé, une structure de communication, comment se porte-t-elle ?
AB CORPORATION est une agence de communication créée en 2016. Le Hub de l’agence est basé au Sénégal et nous avons une succursale en Côte d’ivoire. Nous intervenons dans toutes les branches liées à la communication, dans l’imprimerie numérique mais aussi dans l’événementiel.
L’objectif premier de cette entreprise est de participer au développement du Sénégal avec la création d’emplois et d’activités autour du secteur de la communication et l’événementiel. Nous avons en Afrique des jeunes talentueux dans tous les domaines. Aujourd’hui nous n’avons rien à envier aux autres continents, nous devons juste trouver l’équilibre afin de former nos jeunes et les encadrer en terme d’emploi. La formation et l’emploi des jeunes me tiennent à cœur, c’est mon combat. AB CORPORATION, c’est l’identité d’une jeunesse africaine qui ose et qui entreprend.
Quelles sont vos plus grandes réussites en tant qu’entrepreneur ?
Ma plus grande fierté cette année en tout cas, c’est d’avoir participer à l’organisation du trophée Tour de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Tout simplement parce que c’est un projet qui touche tout le Sénégal et tous les sénégalais. Ma fierté c’est aussi le fait de contribuer à la réussite de beaucoup de jeunes, de participer chaque jour au développement d’entreprises sénégalaises et africaines, de mettre en œuvre des événements qui propulsent l’image de mon pays. Autant de choses qui me donnent une très grande fierté.
Vous êtes aussi en Côte d’Ivoire, quelles sont les opportunités qu’offre ce pays dans le secteur de la communication ?
Après le Sénégal, AB CORPORATION a décidé de s’installer en Côte d’Ivoire pour plusieurs raisons. Il faut d’abord retenir le fait que le pays a une économie très dynamique. Avec une croissance forte et stable malgré certaines situations passées. La Côte d’Ivoire c’est aujourd’hui il faut le dire, le centre économique de l’Afrique de l’ouest francophone. Dans ce pays, le secteur de la communication constitue un marché en croissance et à forte valeur ajoutée. Il est donc important de s’y implanter et de rejoindre l’importante dynamique en cours. Et nous avons l’ambition d’y jouer un rôle important avec beaucoup d’innovations que vous allez sûrement découvrir les jours à venir.
Quel est le message d’Adama Beye à la jeunesse ?
Mon message à cette génération ne sera pas long, je vais juste emprunter le slogan mon maître penseur le président Wade qui disait « il faut travailler, toujours travailler, beaucoup travailler, encore travailler, plus travailler ». J’exhorte la jeunesse à travailler et surtout à entreprendre, développer des projets et initiatives. Je les appelle à toujours persévérer. L’avenir du monde, c’est l’Afrique et les jeunes africains doivent être conscients de cela.
