
Le système juridique sénégalais, à l’épreuve des élections a véritablement perdu de sa superbe. La politique politicienne est passée par là. L’inquiétude des juristes, des régulateurs sociaux, des protecteurs de la stabilité et de l’intérêt national paraît totalement justifiée.
Comment la justice sénégalaise a t-elle pu concevoir que des règles absolues (respect du nombre de parrainages, de la parité) aient été piétinées sous le nez et la barbe de nos juges, et au vu et au su du peuple sénégalais et du monde entier ?
Comment notre justice a t-elle pu accepter qu’une liste d’électeurs échappe au principe de l’indivisibilité et se fasse scinder en deux, la liste majoritaire devenant indépendante de la liste des suppléants ? On est suppléant de qui ? Du néant ? Les mêmes questions sont valables s’agissant de la liste majoritaire déclarée valable en dehors des suppléants. Quelle est la raison d’être des suppléants ?
C’est un précédent dangereux pour le présent et pour l’avenir.
Un Conseil Constitutionel trop politique, ça suffit. Les Assises nationales avaient suggéré la création d’une Cour constitutionnelle, véritable juridiction tenue de dire le Droit, garante de la démocratie, du respect du Droit ainsi que des libertés individuelles et collectives.