
Le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies a accepté lundi la demande de l’Ukraine de tenir jeudi une session spéciale sur les opérations militaires russes dans ce pays.
Lors de la présentation de cette demande d’un débat urgent, l’Ambassadrice de Kiev a indiqué que certaines des actions militaires de Moscou « pourraient s’apparenter à des crimes de guerre ».
La proposition de tenir le débat a été mise au vote à la demande de la Russie, qui s’y oppose, et a été adoptée par 29 voix pour, 5 contre (dont la Russie, la Chine, Cuba, Erythrée et Venezuela) et 13 abstentions.
Kiev, soutenu par une large coalition de pays, demande une enquête sur les violations des droits humains par Moscou.
Parmi les 47 pays du Conseil qui ont voté en faveur du débat sur les opérations militaires russes figurent tous les pays de l’Union européenne (UE) et les Etats-Unis ainsi que d’autres Etats membres comme le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Libye, le Malawi ou le Brésil. Des pays tels que le Cameroun, le Gabon, la Mauritanie, le Sénégal, la Somalie, le Soudan, l’Arménie, l’Inde, le Pakistan et les Émirats arabes unis se sont abstenus.
Ce projet de résolution présenté par Kiev condamne dans les termes « les plus forts les violations des droits de l’homme et les abus résultant de l’invasion militaire continue de l’Ukraine par la Fédération de Russie ». Il réaffirme son engagement ferme en faveur de la souveraineté, de l’indépendance politique, de l’unité et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues, y compris ses eaux territoriales.
Dans ces conditions, le texte, qui sera soumis à l’attention du Conseil, appelle également au retrait rapide et vérifiable des troupes et des groupes armés russes. Dans le même temps, il prône « un accès humanitaire immédiat, sûr et sans entrave, y compris au-delà des lignes de conflit », afin de garantir que l’aide humanitaire atteigne toutes les populations dans le besoin.
Le débat d’urgence aura lieu à la fin du segment général jeudi. Selon le secrétariat du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, l’heure exacte des débats reste à déterminer, en marge des travaux de cinq semaines de la 49e session à Genève.
Si la résolution est adoptée jeudi, la Commission d’enquête fera une mise à jour orale suivie d’un dialogue interactif au Conseil des droits de l’homme à sa 51e session, et un rapport écrit complet avant le début de sa 52e session, et fournir un rapport à l’Assemblée générale à sa soixante-dix-septième session