
Joseph Borrell qui est le dirigeant du Service européen pour l’action extérieure de l’Union Européenne (UE) a écrit au ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, pour demander des garanties en vue du maintien de la mission EUTM (Mission de formation de l’Union européenne au Mali).
L’UE veut être sûr que les 16000 militaires maliens formés par la mission EUTM ne finissent pas entre les mains des wagner Russes. C’était le contenu de la lettre de M. Borrell, chef de la diplomatie européenne au ministre des Affaires étrangères malien.
À Bruxelles, le service européen d’action extérieure ne confirme pas le contenu de la lettre de Josep Borrell à Abdoulaye Diop. Une telle lettre est « par nature confidentielle », selon la diplomatie européenne, qui voit par ailleurs une bonne raison pour ne pas s’attarder sur son contenu, à savoir le fait que « la décision n’est pas encore prise ».
La date d’envoi de cette lettre se situe, en tout cas, après le retour de la mission envoyée au Mali pour évaluer le maintien d’EUTM, « dans les conditions politiques actuelles ». Il s’agit donc ici, de la part de la diplomatie européenne, d’une demande de garanties sur l’emploi des forces armées maliennes formées par les militaires européens.
A cet effet, les conversations avancent vite entre l’UE sur l’opportunité des missions au Mali.
Voir des soldats maliens formés par les militaires européens se retrouver placés sous les ordres des mercenaires russes de Wagner est la grande crainte des Européens qui ont justement suspendu leur mission EUTM de Centrafrique pour des raisons identiques.