
Le contexte de la guerre en Ukraine et les sanctions contre Moscou font bondir le prix du pétrole. Ce jeudi matin, le prix du baril de Brent a dépassé les 118 dollars, son plus haut niveau depuis février 2013, souligne l’agence Reuters. La veille, la référence européenne de l’or noir avait dépassé les 110 dollars.
De son côté, le WTI a également atteint un nouveau sommet, à 114,70 dollars, son plus haut niveau en 11 ans.Depuis le 1er décembre dernier, le cours du Brent a augmenté de plus de 80%, de 65 à 118 dollars le baril.
Certains analystes s’attendent à ce qu’il passe la barre des 120 dollars, voire jusqu’à 150 dollars, indiquait la semaine dernière John Driscoll, Directeur de JTD Energy Service à CNBC.
Dans ce contexte, les prix des carburants vendus en France ont atteint de nouveaux records la semaine dernière, selon des chiffres officiel publie ce Lundi: 1,74 euro pour le gazole et près de 1,80 pour le sans plomb 95 E10.
Les producteurs de pétrole de l’Opep+ ont persisté mercredi dans leur approche d’ouverture des vannes au compte-gouttes malgré l’embrasement des cours lié à la guerre en Ukraine, sur fond de craintes pour l’approvisionnement.
Les treize membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), menés par Ryad, et leurs dix alliés conduits par Moscou sont convenus « d’ajuster à la hausse leur niveau total de production de 400.000 barils par jour pour le mois d’avril », a annoncé le cartel dans un communiqué.
La réunion a été éclair, comme jamais depuis le lancement des réunions en visioconférence en avril 2020, et le résultat sans surprise.L’invasion de Vladimir Poutine dans le pays voisin a amené les puissances mondiales à imposer des sanctions strictes à Moscou, alimentant les craintes du marché de voir les exportations russes interrompues.
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a cependant annoncé mardi que ses pays membres allaient libérer 60 millions de barils de pétrole tirés de leurs réserves d’urgence pour stabiliser le marché.
Dans son premier discours sur l’état de l’Union mardi soir, le président américain Joe Biden a annoncé que les Etats-Unis allaient débloquer 30 millions de barils de pétrole provenant des réserves stratégiques pour stabiliser le marché.
La Russie est le deuxième plus grand exportateur de pétrole brut au monde et représente plus de 40% des importations annuelles de gaz naturel de l’Union européenne.
Le conflit en Europe de l’Est intervient au moment où les prix étaient déjà en train de s’envoler en raison de l’insuffisance de l’offre et d’une forte reprise de la demande dans le monde provoquée par la levée des restrictions contre le coronavirus dans de nombreux pays.