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Attaque Russe : le président Ukrainien met en garde, la France annonce de nouvelles décisions

Le président ukrainien a estimé ce vendredi que l’objectif russe était de détruire politiquement le pays en neutralisant son chef d’État.

Dans une adresse à la nation tôt ce vendredi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, apparu l’air très grave, les traits tirés et vêtu d’un simple pull, a confirmé les menaces qui planent sur sa sécurité.

« D’après les renseignements dont je dispose, l’ennemi m’a identifié comme la cible numéro 1. Ma famille comme cible numéro 2 », a-t-il déclaré.

« Je reste dans la capitale »

Jeudi, le président russe Vladimir Poutine a lancé une invasion massive de son voisin ukrainien. L’objectif: « démilitariser » et « dénazifier » l’Ukraine, comme il l’a évoqué.

« Ils (les Russes, ndlr) veulent détruire politiquement l’Ukraine en éliminant son chef d’État », a mis en garde Volodymyr Zelensky.

Alors que des rumeurs circulaient concernant sa possible fuite du pays après l’invasion russe, cet ancien acteur de série télévisée devenu président a ajouté que sa famille et lui étaient toujours présents sur le sol ukrainien, et qu’ils n’avaient pas pour intention de le quitter.

« Je reste dans la capitale. Ma famille est également en Ukraine. Mes enfants sont en Ukraine. Les membres de ma famille ne sont pas des traîtres, ils sont des citoyens ukrainiens. Je n’ai cependant pas le droit de dire où ils se trouvent exactement », a-t-il souligné, s’exprimant en ukrainien et non en russe, sa langue natale.

« C’est la cible »

« Volodymyr Zelensky, ce n’est pas une cible. C’est la cible. Il n’y a pas de guerre sans but de guerre. Et ici, le but de guerre est de faire tomber Zelensky. C’est le but essentiel », a déclaré sur BFMTV le général Vincent Desportes, ancien directeur de l’École de guerre et professeur de stratégie à Sciences Po et HEC.

Selon ce dernier, bien que le président Zelensky doit actuellement être terré dans un bunker situé sous son palais présidentiel, l’armée russe ne reculera pas dans la réalisation de son objectif.

« Si Kiev ne peut pas être prise par des moyens conventionnels, extrêmement rapidement, eh bien les Russes vont monter une opération commando – ils sont très forts pour ça, on l’a vu en Crimée en 2014 – pour rentrer de force et capturer Volodymyr Zelensky, puis éventuellement le juger », a ainsi ajouté Vincent Desportes.

Soutien des Occidentaux

Les Occidentaux sont bien conscients des risques qui planent sur la sécurité du président ukrainien. D’après le New York Times, l’administration Biden sait où il se trouve, et est « en contact avec lui », comme l’a déclaré Jen Psaki, la porte-parole de la Maison Blanche.

Tard dans la nuit de jeudi à vendredi, Emmanuel Macron a rappelé depuis Bruxelles l’importance d’apporter un « soutien inconditionnel » aux autorités ukrainiennes, mais aussi « à son président ». Une prise de position répétée ce matin par le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves le Drian au micro de France inter.

« La sécurité du président Zelensky est un élément central de ce qui se passe maintenant. Nous sommes en situation de pouvoir l’aider si nécessaire, mais il importe qu’il tienne sa place. Je suis très frappé du sang-froid du président Zelensky, de la maîtrise de ses propos, et de la manière dont il s’adresse à son peuple », a déclaré le ministre.

Interrogé sur une possible opération d’exfiltration du président Zelensky, Jean-Yves Le Drian est resté vague, déclarant: « Nous prendrons les décisions qu’il convient de prendre ».

Des déclarations loin d’être suffisantes pour Volodymyr Zelensky, qui a relayé ce vendredi son sentiment d’abandon de la part de la communauté internationale. « Qui combat avec nous? Je ne vois personne », a-t-il déclaré.

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