
C’est avec une grande tristesse que j’ai appris le rappel à Dieu de mon petit frère, Ablaye FAYE, Ministre d’Etat, mon ancien compagnon de lutte. Inspecteur de l’Éducation de son état, Ancien Président du Conseil Régional de Dakar, il s’est très tôt engagé à mes côtés, assumant avec fierté l’héritage politique de sa maman, mon amie de génération mère Thioumbé Thiam, première présidente des femmes du parti.
Militant loyal et courageux, infatigable défenseur de la démocratie et des libertés, il a été de tous les combats du PDS, de l’UJT à la Commission de discipline, en passant par l’Administration du Parti. Ce n’est qu’en 2019 qu’il a passé le témoin à Daouda NIANG pour des raisons de santé l’obligeant à s’éloigner de la sphère de décision.
Comment ne pas rappeler, une fois de plus, le rappel à Dieu de ma sœur Awa DIOP, militante de la première heure du PDS, Présidente des femmes, députée et Ministre. Elle s’est toujours distinguée par son militantisme et sa pugnacité. Ndiaga NDIAYE dit NDIAYE PAI s’est tellement confondu avec les toutes premières batailles de l’époque coloniale qu’il a été surnommé « Ndiaye PAI », du nom du premier parti politique qui, en zone francophone, a osé crier indépendance à haute voix. Aussi, la disparition de celui qui, en lui seul, était ‘’les archives de toutes les luttes’’. Il était l’incarnation de la fidélité en politique.
Il faudrait que le parti négocie ce patrimoine unique auprès de sa famille que sont les archives de Ndiaye PAI.
Il fut Secrétaire Général de mon Gouvernement. Je retiens de lui le pieux musulman qui ne manque pas ses prières, un intellectuel de haut niveau, courtois, véridique et très engagé pour son pays et l’Afrique.
Serigne Mansour SALL est le fils de Serigne Abbas Sall, mon cousin qui me fut révélé par mon père.
Je clos cette liste par un autre de mes fils, courageux s’il en est, mon chauffeur Assane Guèye qui a consacré sa vie pour moi, comme à l’époque, lorsqu’on savait mépriser la mort pour l’affronter et mourir en plein jour. Dieu de tous les musulmans, accorde ton pardon à mon fils Assane Guèye qui incarne les vertus de courage et d’audace en ce qu’elles ont de plus pure.
Moi, Abdoulaye Wade, je suis là à genoux devant toi le Roi de l’humanité et de l’Univers, pour t’implorer et demander ta grâce pour tous ceux que tu as rappelés à toi pour leur accorder ton Sublime Pardon et que j’ai cités, pour ceux que je n’ai pas cités par oubli, à tous les musulmans.